C'est qui qui va m'aimer?

Fantaisie animale

Le Centre de services animaliers est pour les animaux un lieu de passage. Ils y rentrent et si tout va bien, en ressortent guéris ou avec une nouvelle famille adoptive. Pour symboliser cette mobilité, cette précarité, les animaux sont ici représentés en mouvement.

D'abord, trois grands lapins qui dessinent une arabesque sur le mur de brique. Ils sont peints de manière Hard Edge. Sur le mur latéral adjacent se découpe un gros corvidé en situation de vol plané. Les couleurs travaillées sous le noir, rappellent le plumage nuancé et nacré des corneilles. Ensuite, en façade de l'entrée principale, deux chiens semblent marcher. Le mouvement rappelle la bande dessinée et la facture est expressive. À l'intérieur du portique, se trouve un ensemble d'oursons dans un mouvement de cabriole. La répétition des cercles rappelle les tableaux de l'artiste Yayoi Kusama.

La suite de Fibonacci

L’œuvre cache une énigme qui laisse entrevoir un lien avec les sciences. 1,2,3,5… Cette suite doit son nom à Leonardo Fibonacci qui, dans un problème récréatif posé dans l'ouvrage Liber abaci publié en 1202, décrit la croissance d'une population de lapins! C'est une unité discrète et poétique : 1 oiseau, 2 chiens, 3 lapins, 5 oursons. Vous pouvez imaginer une suite :  8 chats, 13 canards, 21 souriceaux... C'est à partir de cette suite que l'on a fait la découverte du nombre d'or! Un coffret de gravures tout en lapin reprend la séquence de 1 à 21 et a été réalisé spécialement pour le Centre de services animaliers de Rimouski. Ces gravures seront d'ailleurs intégrées dans le hall d'entrée du Centre de services animaliers au cours de la prochaine année!

''J'ai débuté la série avec un oiseau, ceci n'est pas innocent. Petit, je passais tous mes étés à Ste-Luce et un jour, mon frère trouva près du chalet un gros oisillon incapable de voler. Une corneille était tombée du nid, s'était égarée et nous décidâmes de nous en occuper. Nous l'avons si bien gavée de vers de mer que l'oiseau nous en fut reconnaissant jusqu'à notre rentrée à Rimouski. Alors en âge de voler, le corvidé venait encore se poser sur l'épaule de Jean et répétait les quelques mots appris pendant sa courte éducation. Cette corneille, c'est aussi celle de mon enfance!'' - Michel Saulnier